« Que ton alimentation soit ta seule médecine » Hippocrate (-460, -377 avant notre ère)
Micronutrition
C’est le domaine de la nutrition qui donne la part belle aux micronutriments, c’est à dire aux vitamines, acides gras essentiels, acides aminées, minéraux ou oligo-éléments, alors que la nutrition s’occupe elle de la partie pondérale de l’aliment et de sa composition en protéines, glucides, lipides ainsi que sa teneur en énergie (calories).
Contrairement à la nutrition qui se contente d’équilibrer nos portions alimentaires en protéines, hydrate de carbone et en graisse, la micronutrition s’intéresse à la face cachée de l’iceberg qui a un rôle primordial dans notre santé, à savoir les différents constituants indispensables aux réactions enzymatiques qui se déroulent dans chacun de nos organes, responsable de notre métabolisme et de l’entretien de notre corps tout au long de notre vie.
Manger permet de se maintenir en bonne santé grâce à l’apport de micronutriments, tels que acides aminés, magnésium, iode, vitamines, minéraux, acides gras essentiels. Encore faut-il que l’apport soit suffisant, sinon la machine humaine s’affaiblit et notre santé en pâtit.
Sans les briques nécessaires au bon fonctionnement de notre métabolisme, il s’épuise et une fatigue chronique s’installe, sur laquelle peuvent prendre racine de nombreuses pathologies. Le déficit chronique de certaines substances joue un rôle important dans la rupture de notre bien-être, ainsi la carence d’iode (fréquente en Suisse car nous sommes loin de l’océan) donne une hypothyroïdie, un déficit de zinc altère la réponse immunitaire normale et un taux bas de fer ou de vitamine B12 entraine une anémie. Grâce à des bilans nutritionnels réalisés par une prise de sang, la micronutrition étudie la présence de nos vitamines et minéraux dans notre organisme afin de palier à une carence ou de contrecarrer un excès grâce à une alimentation équilibrée, doublée, s’il le faut de compléments alimentaires.
C’est une approche préventive essentielle, mais pas seulement : afin de permettre la guérison de toute pathologie il est indispensable de seconder notre corps dans son rôle et de le nourrir correctement en s’assurant qu’aucune carence n’est à l’origine des déséquilibres de santé.
Les intolérances alimentaires
Non sens pour certains, évidence pour d’autres, les intolérances alimentaires font couler beaucoup d’encres et sont source de nombreuses polémiques. Ce qui est certain, c’est que notre alimentation occidentale moderne est pourvoyeuse de nombreux maux qui touchent la sphère digestive et extra-digestive.
En dehors de notre peau qui est une barrière indispensable, il existe 2 autres frontières dans notre organisme, la barrière hémato-encéphalique et la barrière intestinale. Une alimentation déséquilibrée, riche en aliments irritant (type gluten, alcool ou pesticides divers) entraîne peu à peu une réaction inflammatoire au sein de notre muqueuse intestinale. Il en découle une perméabilité pathogène avec effraction et stimulation de notre système immunitaire.
Tout cela se traduit en différents symptômes : ce sont les douleurs abdominales, flatulences, troubles du transit qui se tiennent sur la marche la plus haute du podium. Prise de poids, fatigue chronique et manque d’entrain complètent souvent le tableau clinique qui peut s’aggraver de maux de tête et d’une kyrielle d’autres symptômes.
En rétablissant l’imperméabilité de notre barrière intestinale, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes. Pour rétablir et respecter cette imperméabilité il est important de manger sainement et de manière raisonnée.
Le cas du glucose
Notre alimentation occidentale moderne est on ne peut plus déséquilibrée par la présence excessive de glucose dans nos repas quotidiens.
Notre physiologie digestive n’a pas changé depuis l’émergence de l’homo sapiens, c’est à dire que notre système digestif est adapté à une alimentation de type paléolithique. Dans ces époques (pas si reculées que cela) nos ancêtres nomades se contentaient de ce que la nature leur offrait : des racines & tubercules, quelques baies, des noix, des feuilles, un lapin ou un mammouth dans les périodes d’abondance, et du poisson s’ils approchaient des endroits lacustres. 5% seulement de leur alimentation étaient composé de sucre.
De nos jours l’OMS préconise pas plus de 25 grammes de sucre blanc par jour. Hélas nous en absorbons parfois jusqu’à 10 fois plus selon les études statistiques, ce qui revient parfois à 75% de nos apports caloriques quotidiens.
L’excès de sucre dans notre organisme provoque la dégénérescence de notre santé avec un risque inflammatoire, cardiovasculaire et neurologique, même si aucun diabète ne s’est encore installé.
Le cas des laitages
Les mammifères sont des animaux qui allaitent leurs petits pour leur permettre de survivre alors qu’ils ne sont pas encore autonomes. Sitôt que le petit mammifère grandit suffisamment, il commence à brouter de l’herbe, grignoter des noisettes ou croquer des merles selon sa nature, délaisse le lait maternel et trouve son indépendance.
Chaque lait est spécifique de son mammifère. Ainsi le lait de vache est riche en hormone de croissance qui va permettre au petit veau de prendre 400 kg de poids en 1 an, soit plus d’un kilogramme par jour. En comparaison, le petit d’homme prendra 5 kg en tout et pour tout la première année de sa vie.
Que rajouter de plus ?
Le seul lait bon pour la santé de l’être humain est le lait que la mère offre à son enfant lorsqu’il a faim. Quand les dents d’un nourrisson viennent à pousser, cela signifie qu’il peut commencer à diversifier sa nourriture. Un jour il arrêtera de téter sa mère et trouvera ses nutriments dans une alimentation variée, car l’homme est omnivore.
Nous n’avons jamais vu dans la nature un bœuf téter une vache pas plus qu’une lionne offrir sa mamelle au lion. Alors pourquoi diable nous évertuer à penser que les laitages de vaches, de brebis, chèvre ou buffle sont bons pour notre santé ? Rien dans la nature ne laisse transpercer cela.
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Pourquoi manger des légumes ? Quid des fleurs de capucines ? Les œufs sont-ils bons pour la mémoire ? Tous les poissons contiennent-ils des omégas-3 ? comment le zeste de citron participe au maintien de notre santé ? le chocolat noir est-il le plus puissant anti-oxydant naturel ? Un abécédaire qui répond à mille questions, agrémenté d’une centaine de recettes à la fois gouteuses et saines. En vente dans les librairies ou sur le site onglet boutique.
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